Lors de la période de grossesse :
- Grossesse non ou mal suivie.
- Déclaration tardive de grossesse, grossesse non déclarée.
- Déni de grossesse, grossesse non désirée, non acceptée.
- Jeunesse des parents.
- Grossesses rapprochées.
- Gémellité.
- Primipare âgée.
- Pathologie psychiatrique de la mère et/ou du père : TS, épisode délirant ou dépressif.
- Grossesse issue d’un viol.
- Grossesse vécue comme difficile.
- Absence de projet pour l’enfant à naitre.
- ATCD obstétricaux, fausses couches, avortements spontanés ou provoqués, hospitalisation pendant la grossesse.
- Demande d’interruption volontaire de grossesse non réalisée quelle qu’en soit la raison.
A la maternité :
- Séparation mère-enfant à la naissance.
- Accouchement pénible ou mal vécu.
- Naissances multiples.
- Refus de voir l’enfant, de s’occuper de lui.
- Difficulté à supporter les pleurs du bébé.
- Difficultés à nourrir le bébé.
- Portage inadapté.
- Conduites ou propos inadaptés.
- Impulsions dangereuses réelles ou redoutées.
- Si l’enfant est hospitalisé en néonatologie : visites espacées, courtes, inadaptées, voire inexistantes.
- Anxiété excessive de prodiguer des soins.
- Déception manifestée à l’arrivée de l’enfant.
- Sortie prématurée de la maternité contre avis médical.
- Prolongement du séjour en maternité pour des raisons psycho-sociales.
- Incertitude quant à la reconnaissance légale de l’enfant.
- Retour sur la décision d’accouchement ‘sous X’.
Au domicile :
- Femme délaissée depuis la naissance de l’enfant.
- Refus des aides proposées.
- Suivi chaotique.
A la crèche, chez une assistante maternelle ou à l’école :
- Recherche de mode de garde en urgence.
- Instabilité du mode de garde.
- Conflits entre parents et assistantes maternelles ou crèche.
- Refus de présentation du carnet de santé.
- Absence répétée de goûter, de fourniture scolaire ou d’équipements.
- Non présentation des parents aux convocations des équipes éducatives ou aux bilans de santé.
A partir de la demande médicale :
- Hospitalisations à répétition.
- Consultations récurrentes aux urgences pour traumatismes.
- Nomadisme médical ou absence de suivi médical.
- Absence ou retard de vaccination.
- Demandes répétitives de consultations et de certificats médicaux pour attester de l’inconduite de l’autre parent.
Enfant :
- Caractéristiques de l’enfant :
- Prématurité.
- Hypotrophie.
- Handicap (moteur et/ou cérébral).
- Pathologie somatique entrainant des hospitalisations précoces et/ou répétées.
- Sexe masculin.
- Aspect de l’enfant :
- Négligé (hygiène, vêture inadaptée à la saison, à l’âge, à l’activité …).
- Manifestation d’un état de faim.
- Pathologie de l’enfant :
- Énurésie.
- Encoprésie.
- Somnolence.
- Difficulté d’acquisition d’un rythme de sommeil régulier, troubles du sommeil.
- Hyperactivité.
- Troubles alimentaires : anorexie, boulimie, difficultés alimentaires.
- Troubles du comportement : cris, agitation, agressivité, repli, isolement.
- Retard psychomoteur.
- Troubles des apprentissages.
- Déficit du lien d’attachement.
- Comportement de l’enfant :
- Refus de l’enfant de participer à des activités nécessitant un dévoilement du corps.
- Crainte excessive vis-à-vis de l’adulte.
- Absentéisme répété ou non justifié.
Parents :
- Caractéristiques parentales :
- Facteur générationnel : Maltraitance dans l’enfance des parents, violences conjugales, ATCD de carences affectives, de séparation du milieu familial.
- Faible estime de soi, sentiment d’impuissance.
- Faible niveau d’éducation.
- Immaturité des parents.
- Conduites addictives : Toxicomanie, alcoolisme.
- Communication pauvre.
- Dysfonctionnement ou violences conjugales.
- Conflits intra-familiaux.
- Absence de cohésion familiale.
- Parent inoccupé (chômage, invalidité, retraite …).
- Monoparentalité.
- Pathologie parentale :
- Handicap physique ou psychique.
- Déficience intellectuelle.
- Trouble psychiatrique : Dépression, trouble de la personnalité.
Fratrie :
- ATCD mort suspecte ou mort subite inexpliquée.
- ATCD placement et/ou mauvais traitement avéré.
- Fratrie > 2.
Facteurs sociaux :
- Situation de rupture affective de la mère.
- Instabilité résidentielle : absence de domicile fixe, mauvaise condition d’hébergement.
- Pauvreté.
- Isolement social et familial.
- Absence de couverture sociale.
A des moments de vie :
- Rupture.
- Divorce.
- Déménagement, mesure d’expulsion.
- Deuil.
- Retour d’enfant placé.
- Perte d’emploi.
- Épisode aigu de stress.
Mis à jour le 19 janvier 2022
Sources :
« Agir contre la maltraitance – Guide juridique à l’usage des professionnels de l’enfance ». Ministère des Solidarités et de la Santé. https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/guides/article/agir-contre-la-maltraitance-guide-juridique-a-l-usage-des-professionnels-de-l.
Saïas, Thomas, Samantha Kargakos, Julie Poissant, et Charles Eury. « Intervenir sur les facteurs de risque de maltraitance infantile : quelle aisance chez les professionnels français de prévention précoce ? » Recherche en soins infirmiers N° 138, no 3 (5 novembre 2019): 43‑52.
Nathanson, M., J. Oxley, et M. Rouyer. « Maltraitance envers les enfants et les adolescents ». Journal de Pédiatrie et de Puériculture 24, no 6 (1 décembre 2011): 295‑305. https://doi.org/10.1016/j.jpp.2011.10.004.
« Guide destiné aux médecins libéraux face à l’enfant en danger ou en risque de danger – URPS Médecins Libéraux PACA ». https://www.urps-ml-paca.org/guide-destine-aux-medecins-liberaux-face-aux-violences-faites-aux-femmes-2/.
World Health Organization. « Guide Sur La Prévention de La Maltraitance Des Enfants : Intervenir et Produire Des Données ». Organisation mondiale de la Santé, 2006. https://apps.who.int/iris/handle/10665/43686.
Tursz, Anne. Les oubliés [Texte imprimé]: enfants maltraités en France et par la France. Paris: Éddu Seuil, 2010.